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Effets et risques de l’alcool

Effets et risques de l’alcool

La consommation massive d’alcool, l’intoxication alcoolique, la conduite en état d’ébriété et la dépendance à l’alcool chez les jeunes sont des préoccupations que nous avons tous en tant que parents.

Boire moins, c’est mieux. On sait maintenant que même en petite quantité, l’alcool n’est pas bon pour la santé. La science évolue, et les recommandations sur la consommation d’alcool doivent changer.
La recherche nous apprend qu’il n’y a pas de quantités ni de sortes d’alcool bonnes pour la santé.
Que ce soit du vin, de la bière, du cidre ou un shooter d’alcool fort, ça ne change rien.
Boire de l’alcool, même en petite quantité, entraîne des conséquences pour tout le monde,
peu importe l’âge, le sexe, le genre, l’origine ethnique, la tolérance à l’alcool ou encore les habitudes de vie.
C’est pourquoi si vous consommez de l’alcool, boire moins, c’est mieux !
Et si on buvait moins?
Voici une bonne façon d’y arriver
Quelle est votre cible de consommation par semaine?
1 ou 2 verres standards par semaine
Permet généralement d’éviter les conséquences
de l’alcool pour vous-même et pour les autres.
0 verre par semaine
Offre de nombreux bénéfices, par exemple une meilleure
santé et un meilleur sommeil.
3 à 6 verres standards par semaine
Augmente votre risque de développer plusieurs cancers,
comme le cancer du sein ou du côlon.
7 verres standards ou plus par semaine
Augmente en plus votre risque d’avoir une maladie
du cœur ou un AVC.
Au-delà de 7 verres standards par semaine
Augmente radicalement le risque que ces conséquences
surviennent.
341 ml (12 oz) de bière
à 5 % d’alcool
Bière
ou
43 ml (1,5 oz) de spiritueux
à 40 % d’alcool
Spiritueux
(whisky, vodka, gin, etc.)
ou
341 ml (12 oz) de boisson
à 5 % d’alcool
Cooler, cidre,
prêt-à-boire
142 ml (5 oz) de vin
à 12 % d’alcool
Vin
ou
Durant la grossesse, c’est zéro alcool
La consommation d’alcool entraîne différentes conséquences négatives.
Plus vous consommez d’alcool par semaine, plus les conséquences s’accumulent.
Boire moins présente des avantages pour vous-même et
pour les autres. Cela réduit le risque de blessures, de violence
et de plusieurs problèmes de santé, qui peuvent raccourcir la vie.
Puis, fixez-vous une cible de consommation par semaine.
Et, les jours où vous prenez de l’alcool, limitez votre consommation à 2 verres standards.
Bon à savoir
Vous pouvez réduire votre consommation d’alcool petit à petit.
Chaque verre en moins compte : toute réduction est bénéfique
Conseils pour boire moins
• Respectez les limites que vous vous xez.
• Buvez lentement.
• N’oubliez pas de boire beaucoup d’eau.
• Prenez un breuvage non alcoolisé pour
chaque verre d’alcool que vous buvez.
• Choisissez des boissons sans alcool ou avec
un faible pourcentage d’alcool.
• Mangez avant ou en même temps que vous
consommez de l’alcool.
• Organisez des semaines sans alcool ou des activités sans alcool.

Le Centre canadien sur les dépendances et l’usage de substances vient de publier un nouveau guide intitulé «Repères canadiens sur l’alcool et la santé» qui remplace les anciennes directives de consommation d’alcool à faible risque. 

Utilisez ces nouvelles directives pour entamer une conversation avec votre adolescent. C’est une bonne idée d’avoir des conversations ouvertes avec vos enfants sur les méfaits potentiels de l’alcool et les dangers immédiats de la surconsommation d’alcool.

L’alcool est un dépresseur qui ralentit le fonctionnement du système nerveux central, y compris le cerveau. Les jeunes sont en effet plus à risque lors d’une consommation d’alcool précoce car les fonctions exécutives du cerveau telles que la prise de décision, la motivation, les émotions, la récompense et la capacité d’évaluer les comportements à risque ne sont pas encore pleinement développées et ne le seront pas avant l’âge de vingt-cing ans.

Les jeunes sont également plus susceptibles d’avoir des lésions cérébrales induites par l’alcool, ce qui pourrait contribuer à de mauvaises performances scolaires ou au travail.

Lorsque les jeunes consomment une grande quantité d’alcool, à court terme, ils risquent des blessures accidentelles, d’être impliqués dans des accidents de la route ou même, une intoxication alcoolique. En état d’ébriété, ils peuvent être plus vulnérables aux agressions, à la coercition sexuelle et aux problèmes de santé mentale tels que la dépression et l’automutilation, car l’alcool nuit au jugement, au raisonnement et à la capacité d’évaluer les risques.

La consommation fréquente ou régulière d’alcool a des conséquences sur la santé physique et le bien-être mental de tous, y compris des jeunes. Les effets à long terme de la consommation abusive d’alcool comprennent les troubles liés aux substances, des troubles de mémoire, d’apprentissage, de réussite scolaire, un risque accru de décrochage scolaire et bien sûr, un plus grand risque de certaines maladies chroniques, telles que les maladies du foie, les accidents vasculaires cérébraux et le cancer.

Infos alcool

La façon dont l’alcool affecte une personne dépend de plusieurs facteurs, notamment: 1

  • L’âge, le sexe et le poids  de l’individu;
  • La sensibilité à l’alcool;
  • le genre et la quantité de nourriture absorbée;
  • le nombre et la fréquence des consommations;
  • depuis combien de temps la personne boit;
  • l’environnement social et familial;
  • l’effet recherché par l’alcool;
  • la consommation ou non d’autres substances (drogues illégales, médicaments d’ordonnance, en vente libre ou à base de plantes.

Risques aigus (à court terme)

Les risques aigus sont les effets néfastes d’une consommation excessive d’alcool à court terme ou en une seule occasion (également appelé « consommation abusive d’alcool »). Si vous buvez trop d’alcool en une seule occasion, vous pouvez ressentir ces effets à court terme : 2

  • Comportement impulsif
  • Troubles de l’attention, de la concentration et du jugement
  • Somnolence
  • Agressivité et comportement violent
  • Temps de réaction ralenti
  • Troubles de l’élocution
  • Vision double ou floue
  • Rougeur de la peau
  • Nausée ou vomissement
  • Miction fréquente
  • Troubles de la mémoire ou perte de mémoire

Une intoxication alcoolique grave peut entraîner un empoisonnement, qui peut se traduire par ce qui suit :

  • Stupeur (lorsqu’une personne n’est pas alerte ou réactive et a du mal à se lever ou à se déplacer)
  • Coma
  • Arrêt respiratoire (lorsqu’une personne cesse de respirer ou a du mal à respirer)
  • Décès

Risques chroniques (à long terme)

Les risques chroniques font référence aux méfaits sur le long terme. Si vous buvez souvent trop d’alcool, vous risquez de subir certains de ces méfaits à long terme : 3

  • Dommages aux organes, notamment :
    • Foie
    • Cerveau
    • Cœur
    • Estomac
  • Risque accru de cancer, notamment :
    • Foie
    • Sein
    • Gorge
    • Estomac
  • Hypertension artérielle
  • Résistance réduite aux infections
  • Impuissance sexuelle
  • Appétit réduit
  • Malnutrition et carences en vitamines
  • Habitudes de sommeil perturbées
  • Anxiété et dépression, y compris dépression suicidaire
  • Irrégularités hormonales et infertilité

Autres risques de la consommation d’alcool chez les jeunes 

L’alcool et la conduite automobile  –  Les accidents de la route sont la première cause de décès chez les jeunes Canadiens.

Les accidents de la route sont la principale cause de décès chez les 16 à 25 ans et la conduite sous l’influence de l’alcool et/ ou d’autres substances est un facteur en cause dans 55% de ces accidents. (MADD Canada) 

Il est extrêmement important d’avoir des conversations fréquentes sur l’alcool au volant avec votre ado (y compris le fait d’être passager dans une voiture avec un conducteur aux facultés affaiblies) avant qu’il ou elle commencer à conduire.

Parlez avec vos jeunes

Les jeunes qui consomment de l’alcool (avec ou sans autres drogues) doivent comprendre que leurs aptitudes nécessaires pour conduire seront grandement affectées. Un conducteur aux facultés affaiblies met en jeu non seulement sa propre sécurité mais celles de tous ceux sur la route, y compris leurs passagers, les cyclistes, les autres conducteurs et les piétons.

Boissons alcoolisées purifiées 

Ces boissons, telles que les «coolers», vendues en portions individuelles grand format, sont souvent à haute teneur en alcool et très sucrées ce qui masque le goût de l’alcool et engendre une surconsommation involontaire. Certains de ces produits contiennent autant d’alcool que quatre verres de boissons alcoolisées standard. Les effets ne se font pas ressentir immédiatement et peuvent accroître les risques de surconsommation. La consommation d’une seule boisson alcoolisée purifiée pourrait suffire à intoxiquer un jeune et deux de ces boissons pourraient entraîner la surconsommation involontaire et l’intoxication aiguë par l’alcool, y compris une hospitalisation et voire, un risque de décès.

Les beuveries ou boire à l’excès

Par beuverie, on entend l’absorption de plusieurs consommations en une seule occasion.  Ce phénomène est plus répandu chez les jeunes plutôt que chez les adultes.

Chaque verre compte

S’enivrer ou « s’assommer » est souvent un rite de passage pour plusieurs ados et jeunes adultes – on n’a qu’à songer à certaines soirées arrosées d’universitaires ou des jeux comme le bière-pong- mais boire ainsi pour peut avoir des conséquences sérieuses pour la santé et la sécurité d’un jeune.

De récents sondages indiquent que : 4

  • un étudiant ontarien du secondaire sur 5 (20%) avouait avoir bu à l’excès au moins une fois au cours du dernier mois;
  • presqu’un canadien sur 3 (32%), âgé de 20 à 34 ans, avouait avoir bu à l’excès douze fois ou plus au cours de la dernière année;
  • presqu’un canadien sur 5 (19%), âgé de 35 à 44 ans avouait avoir bu à l’excès douze fois ou plus au cours de la dernière année.   

L’absorption de plus de 2 consommations « standard » par occasion est associée à un risque accru de se faire du mal et de causer du tort aux autres, y compris par des blessures et des gestes violents. 5

Alcool et cannabis

Boire ainsi à l’excès peut inciter les gens à faire toutes sortes de choses qu’ils ne songeraient jamais à faire s’ils n’étaient pas sous l’influence de l’alcool.   Quand une personne absorbe autant d’alcool rapidement en une seule occasion, son inhibition est réduite, elle est moins consciente de ce qui se passe autour d’elle, elle peut-être plus incline à la colère, moins prudente et beaucoup plus susceptible de poser des gestes dangereux, idiots ou embarrassants qui ne lui viendraient jamais en tête si elle était sobre.

Surdose d’alcool

Toute personne qui consomme de l’alcool trop rapidement peut se retrouver avec une surdose (overdose) d’alcool. Les adolescents et les jeunes adultes qui se livrent à des beuveries sont particulièrement à risque. Une surdose d’alcool peut se produire quand il y a tellement d’alcool dans le sang d’un individu que les zones du cerveau qui contrôlent les fonctions vitales — telles que la respiration, le rythme cardiaque et la température du corps — se mettent à ne plus fonctionner.

Les signes critiques et les symptômes d’une surdose d’alcool sont les suivants :

  • confusion, stupeur ;
  • difficulté à demeurer conscient ou incapacité à se réveiller ;
  • vomissements ; • crises d’épilepsie;
  • respiration lente (moins de 8 respirations à la minute) ;
  • respiration irrégulière (10 secondes ou plus entre chaque respiration) ;
  • pouls lent ;
  • peau moite ;
  • réactions apathiques, telle que l’absence de réflexe nauséeux (qui empêche la suffocation) ;
  • température corporelle extrêmement basse, peau bleuâtre ou pâleur.

Une surdose d’alcool peut entraîner des dommages permanents au cerveau ou provoquer la mort.

Apprenez à connaître les signes de danger et agissez rapidement : Ne jouez pas au médecin – les douches froides, le café bien chaud ainsi qu’une bonne marche ne peuvent pas neutraliser les effets d’une surdose d’alcool – composez le 911 sur le champ.

Bibliographie

1 – Centre de toxicomanie et de santé mentale (CAMH) – https://www.camh.ca/en/health-info/mental-illness-and-addiction-index/alcohol ( en anglais)

2 – Santé Canada – https://www.canada.ca/fr/sante-canada/services/dependance-aux-drogues/alcool/risques-sante.html

3 – Santé Canada – https://www.canada.ca/fr/sante-canada/services/dependance-aux-drogues/alcool/risques-sante.html

4 – Centre de toxicomanie et de santé mentale (CAMH) https://www.camh.ca/fr/info-sante/guides-et-publications/faire-la-fete-et-senivrer

5 – CCDUS https://ccsa.ca/fr/reperes-canadiens-sur-lalcool-et-la-sante

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